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    36              LE PRIEURÉ DE LA BRUYÈRE

    26 novembre étant arrivé, on procéda à la vente des biens
    du monastère. Les enchères furent d'abord sur la totalité
    des. propriétés. Les deux concurrents sérieux furent
    MM. Jolyclerc et Guyot, ce dernier porta la mise à la
    somme de 45.200 livres, mais comme les intéressés espé-
    raient, en vendant par lots, obtenir un prix plus élevé,
    l'enchère fut portée successivement sur quatre lots : le pre-
    mier, composé des bâtiments et.de toutes les propriétés
    situées sur la rive gauche de la Saône échut à M. Jolyclerc,
    écuyer, avocat au parlement et ès-cour de Lyon, au prix de
    15.200 livres. Le second lot, qui était sur la rente noble du
    monastère, eut pour dernier enchérissenr le sieur Joseph
    Guyot, conseiller du roi, notaire à Lyon, au prix de
    5.000 livres. Le troisième lot, celui des prairies d'Anse,
    fut adjugé à Louis-François Bottu, seigneur de la Barmon-
    dière, résidant à Lyon, place de Louis-le-Graud, paroisse
    d'Ainay, au prix de 14.100 livres. On ignore quel fut l'acqué-
    reur de la terre de Tramoyes et quel fut le prix de la vente.
        En 1752, les terres affermées et les rentes nobles pro-
    duisaient annuellement r.428 livres ; les contrats de rente
    et pension sur l'Hôtel de Ville de Paris, 1.503 livres,
     16 sols, n deniers; les biens que les dites religieuses fai-
    saient valoir, 5S7 livres ; la maison du vigneron, chenevière,
     jardin potager, fruits donnaient 120 livres.
        Si l'on déduit du total de ces recettes, la somme de
    200 francs payés annuellement pour un emprunt de
    4.000 livres, il restait 2.146 francs.
        L'état des finances du monastère semble avoir peu varié,
    si l'on en juge par les comptes rendus qui ont été présentés,
    à difiérentes époques, au moment des visites faites par les
    erchevêques ou les visiteurs délégués par les abbés
    d'Ambronay.




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