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DU CONSERVATOIRE 3 13 Il y aura de sérieuses réformes à apporter à la partie chorale. Les jeunes élèves du Conservatoire forment un noyau autour duquel se sont groupés bon nombre d'amateurs. Mais il est difficile de réunir assez souvent tous ces choristes pour de sérieuses répétitions. Beaucoup d'en- tre eux sont peu musiciens, ils manquent d'aplomb et de sûreté dans les attaques. La partie de ténor est insuffisante. Plusieurs chœurs ont été pourtant bien chantés, mais ce sont ceux qui mettent en évidence les voix de femmes, in- finiment supérieures aux voix d'hommes. Nous signalerons le chœur desfiançaillesde Lohengrin, dont les harmonieu- ses modulations sonnaient délicieusement dans les voix fraîches et timbrées des soprani. D'autres chœurs ont été dits par contre avec une mollesse désespérante, tels, 1' « 0 filii » de Leisring, et le manque d'attaque dans ce morceau était rendu plus sensible par la netteté du deuxième chœur fourni par l'Union chorale de M. Ribes. Il est de toute nécessité de créer dès maintenant une société sévèrement réglementée, composée de choristes bons musiciens, en état d'aborder des œuvres difficiles sans exiger de trop nombreuses répétitions. Il ne faut pas être obligé, comme cette année, d'abandonner des œuvres du plus haut intérêt, par suite de l'impossibilité reconnue d'arriver à une exécution satisfaisante de la part des chœurs. III Les solistes chanteurs, professeurs du Conservatoire ou artistes du Grand-Théâtre, ont largement contribué au suc- cès de nos Concerts. Nous avons, dès la première séance, entendu Mffle Mau-