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412                     LES ORIGINES

   Même défense est faite aux pauvres « passagiers estran-
giers. »
   Enfin, autre clause curieuse, il est défendu « à tous béné-
ficiants de se trouver aux tavernes ni à jeux ou berlans, à
peyne du fouet et de la privation de l'aulmosne. »

   Mais parlons de ces pauvres petits enfants orphelins,
 pour qui la charité de nos pères réservait toutes ses solli-
citudes.
   Ce n'est pas assez de les nourrir, ils n'ont pas de gîte où
 reposer leurs têtes; — ce n'est pas assez de les abriter, ils
ont besoin de mille soins et personne ne se trouve là pour
leur venir en aide; — ce n'est pas assez de leur donner le
bien-être matériel, il faut encore former leur intelligence et
leur cœur, développer leurs sentiments religieux ; — il faut
enfin les mettre en apprentissage ou en condition, et leur
procurer ainsi les moyens de gagner leur vie honorable-
ment.
   Tout cela leur est donné comme par surcroît. — Pour
ses enfants adoptifs, l'Aumône générale ne met point de
bornes à ses bienfaits.
   Depuis l'an 1494, les chanoines de Saint-Paul étaient
possesseurs d'un ancien prieuré, Saint-Martin-la-Chana,
que l'on voyait encore, il y a trente ans à peine, sur le
quai de Pierre-Scize.
   Spontanément ils offrent une partie de ce prieuré, qu'ils
cèdent bientôt en pleine propriété, avec toutes ses dépen-
dances.
   On y installe les petits garçons orphelins ; « et là sont
nourris, entretenus, chaussés, vestus         et instruits par
leurs maistres d'école. »
   Les Recteurs n'épargnent rien, ni leur temps, ni leur