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200               A. LA SALLE DE DANSE




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  Petit à petit une intimité douce se formait. L'habitude de
danser ensemble savonne la planche. Sur ces entrefaites,
vint un jour où les camarades eurent cette idée sublime :
« une chevalerie ! »
  Sûr que vous ne savez pas ce que c'est. Ni moi non plus
auparavant. C'est une soirée offerte, non plus par le maître
à danser, mais par les cavaliers aux dames de l'école de
danse. On se cotisa. La chevalerie se donna chez Mélot,
un traiteur qui était au coin de la place Louis XVI et du
cours Morand. Cela commençait à huit heures. A onze
heures, un « ambigu », puis redanse, pour finir honnête-
ment avant une heure du matin. — Cette chevalerie, en
aurait-on donné pour elle, des droits d'aînesse ! !


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   Une idée sublime appelle une autre idée sublime. J'avais
eu celle d'aller, en compagnie d'un camarade, quérir en
voiture Adrienne et sa mère pour les conduire à la cheva-
lerie, où Adrienne ne dansa quasi qu'avec'moi, au grand
mécontentement des cavaliers et des dames encore plus,
qui nous passèrent aux verges, je veux dire aux langues.
   Quoi qu'il en soit, on avait ainsi une manière d'intro-
duction dans la famille. J'allais depuis ce moment, faire de
temps à autre une visite aux parents, lisez à Adrienne,