page suivante »
NÉCROLOGIE 157 laquelle il resta jusqu'en 1870. Bien entendu, M. Penot ne voulut pas devenir Allemand, et il abandonna Mulhouse pour Lyon, où la Chambre de commerce venait de l'appe- ler pour diriger notre École de commerce, qu'elle venait de fonder. On sait avec quelle supériorité M. Penot s'est acquitté de ces fonctions. C'était un professeur d'une clarté incomparable, un cau- seur charmant, ouvrant avec bonté et simplicité les trésors d'une science encyclopédique. Il inspirait le respect sans la crainte. L'homme privé était à la hauteur du savant, l'un et l'autre toujours préoccupés du bien public. Il avait publié en 1864 un volume in-8° sur les Cités ouvrières de Mulhouse (1), fondation à laquelle il prit la plus grande part, et quantité de mémoires scientifiques et d'éco- nomie politique, pour lesquels il obtint une médaille à l'Exposition de 1867. Non-seulement l'âge ne lui avait rien enlevé de ses facultés, mais il ne paraissait pas un vieillard. On lui eût donné soixante ans, et le matin même de sa mort, il avait fait passer des examens. P. (1) Mulhouse, Bader, et Paris, Eugène Lacroix.