Revue du Lyonnais » série 5 - n°1 ( 1886 ) » pp.456

4^6            LES MALINS DU GOURGUILLON

                         COURTECUISSE

  C'est fini, il ne dira jamais mon nom!
                            GUIGNOL

  Que puis-je faire pour vous prouver ma reconnaissance ?
Faut-il vous arracher trois, quatre dents ; davantage, si
vous voulez. Je vous arracherai tout ce que vous voudrez.
                         COURTECUISSE

   Merci, mon ami. Emmenez votre femme; soyez heureux
et pensez quelquefois à moi.
                            GNAFRON

  Eh ben! vous êtes un bon zigue, tout de même? C'est
égal, faudra plus vous adresser aux filles honnêtes. Les
autres ne manquent pas.
                      BOULOTTE au public.
                        Air de GisclU (en sol)

         Allons, Messieurs, nous entrons en ménage;
         Pour être heureux, il nous faut votre appui.
         Applaudissez, donnez-nous du courage,
         Soyez gentils pour moi, pour mon mari !
         Venez souvent ici, je vous en prie;
         De nos lazzis vous rirez, c'est certain !
         Quand il s'agit de rire, en cette vie,
         Il ne faut pas remettre au lendemain !
                             CHÅ’UR

         Venez souvent ici, je vous en prie, etc.

                                FIN
                                        Athanase DUROQUET
                                   [De l'Académie du Gourguillon).