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                     DE L'AUMONE GÉNÉRALE                         407

des avances, faites par les trésoriers, rendait l'acceptation
de cette charge fort onéreuse et vraiment méritoire pour
les plus riches banquiers eux-mêmes. Peu de Lyonnais pou-
vaient alors, comme FRANÇOIS MUGUET et HENRI DECROIX,
avancer à l'Aumône une somme de deux millions (18).

   L'œuvre ne tarda pas à réclamer un plus grand nombre
de Recteurs, et l'on dut en nommer jusqu'à seize.
   Ils se répartissaient entre eux les devoirs de la haute
administration, ayant sous leurs ordres des officiers à gages
dont les attributions sont parfaitement déterminées, dès
l'origine même de l'Institution.

    C'est en premier lieu la charge de Secrétaire qui demande
des connaissances toutes spéciales et qui, par suite, est
confiée à un notaire royal. — Passer tous actes publics et
privés; — faire les démarches nécessaires auprès de ses
collègues pour recouvrer les dons et legs; — tous les
dimanches rendre compte au bureau des affaires de la
semaine et les soumettre à l'approbation des Recteurs; —
telles sont les principales fonctions du secrétaire.

  Vient ensuite le Solliciteur ou Clerc, qui tient le livre des
Trésoriers, inscrit les recettes et les dépenses, sollicite les
dons et veille aux rentrées.

   Les Aumôniers remplissent une mission de dévouement


  (18) Aussitôt après, en 1776, l'Administration hospitalière de la
Charité, autorisée à cet effet par arrêt du Conseil d'État, fit un emprunt
de deux millions de livres, souscrit par la maison Merello et Carbone, de
Gênes, sous l'intérêt annuel de 4 1/2 pour cent et autres conditions pro-
posées et acceptées des deux côtés. (Archives de la Charité, E, 75.)