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Response. Vray, ne sçais rien! — Ne sçais qui fait, chaque vesprèe, Reluire les clous d'or de la sphère ètherèe; Ni qui du bourgeon mol fait crever la cloison; Ni pourquoy le grain lourd sort de la floraison ; Ni pourquoy, soubz les deux, tout meurt et tout procrée. Mais brusler à vingt ans d'une âme esnamourée ; Plus meur, gouster les fruicts de l'Automne pourprée, Et quand jà tremble Hyver, me chauffer au tison, Vray, le sçais bien. Ne se maucœurerpoint de la chose ignorée; Accorder au demain créance tempérée ; Chercher en tout le basme et non pas le poison ; Et rendant grâce aux dieux par condigne oraison, Attendre que le soir vienne clore l'ouvrée, Vray, le sçais bien ! N. du P. N» 3. — Mars 1SS6. 15