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                      SOUVENIRS LYONNAIS                        355

   Nous devons à notre éminenl statuaire, M. Bonnassieux, élève
de Legendre-Héral et membre de l'Institut, la curieuse notice que
l'on va lire, où il nous conte les bizarres destinées de celui dont le
Giotto est lefidèleportrait. Cette notice est un épisode détaché
de la biographie de Legendre-Héral, dont M. Bonnassieux s'oc-
cupe depuis des années.
   « Les détails quelle renferme, nous écrit M. Bonnassieux,
me viennent de M me Ve Legendre, qui, l'été, assise sur un banc
de la grande cour de l'Institut, m'attendait presque chaque
semaine pour me communiquer les nouvelles qu'elle venait de
recevoir. L'hiver, je montais chez elle en me rendant a notre
séance du samedi, et c'est ainsi qu'elle m'a constamment tenu au
courant de la vie si accidentée de ses enfants d'Amérique.
  « Depuis sa mort, arrivée le 10 mai 1878, je n'ai pas de
nouvelles de New-York.--»

   Ajoutons que, malgré ce que cette histoire peut offrir d'étrange
et de romanesque, l'exactitude en est attestée par le caractère
de véracité de Mmc Legendre, caractère bien connu de M. Bon-
nassieux et aussi de M. et de Mmc Charles Blanc, qui habitaient
aussi le Palais de l'Institut et s'étaient liés intimement avec elle.
« M. Ch. Blanc, nous écrit M. Bonnassieux, nous parlait sou-
vent d'elle comme d'une personne de cœur et de sens droit, et qu'il
estimait particulièrement. »


d'après l'antique. C'est dans cet hôtel que naquit son fils Charles, le
héros de la présente histoire.
 • Cet hôtel fut exproprié pour la construction de la gare de Perrache,
et Legendre fut alors se fixer à Paris.
   On a proposé avec raison, quoique vainement, de remplacer le nom
de cours Charlemagne, qui n'intéresse en rien les Lyonnais, par celui
de cours Legendre-Héral. Espérons que, quelque jour, notre Conseil
municipal prendra ce vœu en considération.