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ÉTYMOLOGIE DU MOT BEAUJEU 289 de la devise des seigneurs de Beaujeu : A TOUS VE- NANTS BEAUJEU ! C'est par des considérations d'un tout autre ordre et, cette fois certaines, que nous sommes amenés, sans adop- ter ses explications, à partager seulement l'opinion de M. Cucherat sur l'identification du nom de Beaujeu avec celui de Bogenis, beaucoup plus ancien. Le nom de Beaujeu, de Bellijoco et de Beîlojoco, car on trouve l'un et l'autre, même Beljocensis, nous apparaît pour la première fois dans la charte publiée au numéro premier de l'appendice de son Cartulaire de Beaujeu, qui est une donation faite de l'an 996 à Tan 1000, par Humbert et sa femme Elméde, à l'église du château, in castro Bello (sic). La plus ancienne, au Cartulaire de Savigny, est celle de 1070, numéro 802, où figure comme témoin Guichard de Beaujeu, domno Guichardo de Beîlojoco. D'autre part, le Car- tulaire de Saint-Vincent de Mâcon mentionne Umbert de Beaujeu, Umberius Bellijoci, dans un titre classé entre les années 1077 et 1096, charte n° XXI. D'après M. Cucherat, Rosarias quitte son nom pour prendre celui d'Avenas vers la fin du xe siècle. Le chan- gement de Bogenis en Bellus Jocus eut lieu probablement à la même époque, lorsqu'eut été bâtie l'église collégiale que Béraud et Vandalmode, sa femme, établirent dans l'en- ceinte du petit château-fort de Pierre-Aiguë, in castello Petre Acute : malheureusement cet acte, dont on ne connaît que des fragments à cause de la mutilation du parchemin, porte, à l'endroit de la date, une lacune de cinq lignes (3) et n'indique pas le nom de Beaujeu, Bellijocus, de Bellijoco ou de Beîlojoco. (3) Guigue, Carlutaire de Beaujeu, charte 3. ÎJo + . _ Avril 1886.