page suivante »
284 NOTES HISTORIQUES messieurs dans la maison, c'est la Terre; la cage à oiseaux, c'est l'Air; et la marmite qui est dedans, c'est le Feu « Les quatre éléments, monsieur ! » Hommes de bien, qui voyez tant de choses, Voyez-vous point mon veau ? dites-le moi. * * Plusieurs, non sans raison peut-être, invoquant le non bis in idem, condamnèrent la cage à oiseaux, ce petit édi- fice posé sur un plus grand. Notre architecte, dans une lettre à son ami Puitspelu, la défend avec énergie (ces artistes, n'est-ce pas, vous abandonnent si gentiment comme mauvais ce qu'on loue dans leur oeuvre, sauf à faire rage pour protéger le reste!). Pour lui, la division binaire eût tout gâté. Il faut à sa fontaine une base, un milieu et un couronnement. Et ce couronnement ne doit rappeler aucun genre de toiture connu, « sans quoi, dit-il, cela fait petite maison, et l'on songe tout de suite à quatre gapians dans un pavillon d'octroi, au milieu d'un carrefour » ; et le voilà qui part vivement pour expliquer que, s'il a laissé une colonne au centre de l'étage principal, c'est pour retirer à ses statues le moyen de s'abriter les jours de pluie, à l'ins- tar des capucins de baromètre, ou de jouer aux quatre coins, s'il fait beau. Ceci dit, il se déclare satisfait des coquilles, qui forment retombées de voûtes sur cette co- lonne, et croit qu'elles donneront un fond heureux aux têtes des statues Dans une autre lettre, après avoir avoué franchement qu'il n'a pu réussir, aussi bien qu'il l'eût désiré, la soudure difficile entre la partie aquatique de la fontaine et l'étage principal, il confesse être resté bouche bée quand, certain