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27S                      NOTES HISTORIQUES

mande. Bien scellé, bien rajusté, bien limé, les plus malins
n'y voyaient rien ! Et de fait, quand les plinthes, que, pour
b transport on avait dû laisser brutes, eurent été ramenées
aux dimensions voulues, et que, à partir du 1" février 1886,
on vit successivement hisser les statues (34) nul ne put
apercevoir le joint dans le ventre.
   Quelque temps après, l'administration demanda à l'ar-
chitecte une grille, à laquelle ce dernier fixa une borne-fon-
taine, un peu à la façon dont un médaillon s'ajuste sur un
collier : modeste accomplissement du vœu de Danton.
   Cette borne remplaça un petit édicule, supprimé sans
doute par raison de double emploi. Un journal du temps le
signale comme une copie réduite de la fontaine (?) et un
hommage discret (?) adressé par la voirie à notre archi-
tecte (35).
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   Examinons nos statues :
   FLANDRIN, dont le costume offrait des difficultés par-
ticulières (en sculpture qui dit pantalon dit inconvenance),
est drapé dans le manteau du paysan romain qu'il porta sa
vie durant.

   (34) La pose en fut effectuée par les sieurs Boudet oncle et neveu,
entrepreneurs de la chapelle de Fourvière.
   (35) On l'a fait « tout en plein sur le même patron, dit l'un d'eux.
C'est bien la petite coupole et les statues absentes, à cela près pourtant
que le rez-de-chaussée n'est pas livré aux sirènes, mais à l'autre sexe, et
que les effets d'eau (qui fonctionnent, ceux-là !) se passent à l'inté-
rieur. »
   Nous livrons cette énigme à l'étude des érudits qu'intéressent comme
nous les problèmes passionnants et ardus de notre chère archéologie
locale.