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                          DE MAS SILLON                  257

avec ses encouragements et son assistance ou même direc-
tement préparées par sa charité. Sous son épiscopat, dont
saint François de Sales avait prophétisé la longueur et la
fécondité, Lyon s'enrichit des Feuillants, des Lazaristes, de
la Mission des nouvelles catholiques, du Bon-Pasteur pour
les filles repenties ; les missionnaires de Saint-Joseph s'or-
ganisent sous la direction d'un dévot laïque, M. Crétenet,
les Pénitents de la Croix s'établissent aux bastions de Saint-
Clair; les conférences ecclésiastiques sont reconstituées et
l'Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement instituée à
l'Hôtel-Dieu. Mais les deux œuvres, qui honorent le plus
 son administration, sont la fondation du séminaire de Saint
Irénée et l'organisation de l'enseignement primaire.
     M. d'Hurtevent fut demandé à Saint-Sulpice et mis à la
 tête de la maison, dont les prêtres de sa Compagnie n'ont
pas cessé d'avoir la direction. Ce sage supérieur jouit bien-
tôt d'une haute confiance; ses vertus éminentes l'en ren-
 daient digne autant que ses services et personne ne fut
 surpris de voir le grand séminaire être un des légataires de
 l'archevêque, après avoir tenu une si grande place dans sa
 sollicitude pastorale.
     Les Petites Écoles, comme on les appela, furent créées
 par un prêtre de mérite modeste, mais dont le nom et la
 mémoire continuent à être en honneur. Charles Démia a
 été le véritable La Salle lyonnais ; il forma une congréga-
 tion d'ecclésiastiques pour l'enseignement des garçons et
 une autre de pieuses filles pour leurs soeurs. Il partagea
 maîtres et maîtresses entre les différents quartiers, leur
  traça des règlements, pourvut à leur entretien et aujour-
 d'hui encore les religieuses de Saint-Charles, après
 deux siècles, sont plus de deux mille et ont près de
  quatre cents établissements. Mgr de Villeroy approuva
        N° 4. — Avril 1886.                         17