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258                    LES DÉBUTS ORATOIRES

et bénit l'initiative      et les efforts       de    son    promoteur.
   Le jugement de Saint-Simon qui lui reproche d'avoir été
peu archevêque est donc loin d'être fondé ; l'éloge funèbre
est ici plus près de la vérité :
   Vous présenterai-je notre pontife infatigable présidant à tant de
pieux établissements ? Tantôt il parcourt ce vaste diocèse et montre enfin
un évêque aux peuples de la campagne ; tantôt de son palais épiscopal il
fait mouvoir les ressorts infinis qui pourvoient aux besoins spirituels de
cette grande ville ?.... Vous le représenterai-je tantôt soutenant les
fatigues des plus nombreuses ordinations, tantôt enfin, à la tête d'une
assemblée de prêtres prudents, prendre avec eux de saintes mesures
pour étendre le royaume de Jésus-Christ.
   Ah ! s'il ne fallait pas ici me renfermer dans les bornes d'un discours
ordinaire, je vous mettrais comme sous l'oeil ce que je n'ai montré qu'en
éloignement : les clercs attentifs à leur ministère, les peuples instruits
par leur doctrine, secourus par leur zèle, édifiés par leur exemple, tout ce
grand diocèse, où régnaient avec tant de licence les abus et les dérègle-
ments de ces derniers siècles, renouvelé et rapproché presque de la
discipline des premiers temps.

   L'administration du lieutenant général mitre et crosse ive
fut pas moins avantageuse à la cité, qui reçut des embellis-
sements, ouvrit des rues nouvelles, répara ses quais, bâtit
son Hôtel de Ville et vit la Conservation, juridiction com-
merciale fort avantageuse prendre une forme définitive.
Sur ce point encore, notre orateur s'applique à relever
chacun de ces faits, en même temps qu'il ne manque pas
de montrer la fidélité du sujet vis-à-vis de son prince.
Citons ses propres paroles :
  Le détail infini du commerce de cette grande ville eut-il jamais rien
de si bas où on ne le vit descendre avec plaisir, y maintenant par son
autorité la paix et la bonne foi qui en sont comme les nerfs? Ce nou-
veau tribunal qui rend cette ville comme l'arbitre du commerce de
tout le royaume, qui dans son établissement fut si fort traversé, et où
des provinces les plus éloignées, on vient attendre la décision de toutes