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   A MON SERIN


Dis-moi ! tu voudrais f affranchir
Du barreau qui retient ton aile
Et, pauvre fou, gaîment franchir
L'espace, comme l'hirondelle ?


Prends garde ! le ciel est bien gris
Et plein des orages d'automne.
Tu ne trouverais point d'abris;
Attends que le soleil rayonne.


Demain, dès l'aube, à ton lever,
Si tu vois bleuir l'amplitude,
Gazouille près de mon chevet,
Selon ton aimable habitude,


Et, t'embrassant, je te dirai :
« Oiseau, porte-lui ma pensée ! »
Alors — heureux — je t'ouvrirai
La matinale traversée.