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164 DE L'ÉTYMOLOGIE DE LUGDUNUM et en porter le nom aussi bien que les centaines de localités sans aucune importance politique, mais la preuve de ce fait ne peut jusqu'à présent être établie que par la science éty- mologique. Je me borne à ces modestes remarques sur une question d'ordre spécial, dont l'examen revient à l'éminent épigra- phiste qui est l'honneur de notre ville, et je me garderai bien de donner mon avis à propos d'inscriptions antiques, alors que M. Allmer est là pour porter à ce sujet un juge- ment autorisé. J'ajouterai seulement quelques observations au sujet de la légende de Clitophon. Le critique a traité ce fait avec trop de sans-gêne, aussi bien que l'auteur qui nous l'a rapporté. Clitophon n'était pas simplement un géographe, mais bien un historien estimé et qui avait écrit sur la Gaule, l'Italie et la Grèce. Plutarque l'a cité fréquemment dans plusieurs de ses ouvrages et non pas seulement dans le traité des Fleuves. Cela étant, il importe peu de savoir si le fait qu'il raconte, et qui, entre parenthèses, a été transcrit d'une façon tout à fait inexacte par nos historiens, il importe peu que cette anecdote soit exacte ou non; il suffit de cons- tater, par le témoignage d'un auteur ancien et instruit, que Lugu signifiait corbeau en celtique. Ce témoignage d'un homme qui a connu les Celtes et leur langue vaut mieux Antiquités de la ville de Lyon de Colonia, ayant pour titre : Mercure et Apollon. Pourquoi si fort eu vénération aux premiers Lyonnais, et dans lequel cet auteur explique nettement que si Apollon, Minerve, Mars, Jupiter, Hercule et Vesta étaient aussi au nombre des dieux honorés dans notre ville, Mercure tenait néanmoins la première place parmi toutes ces divinités et qu'Apollon ne venait qu'au second rang ( p. 391 et 549). Ajoutons enfin qu'aucune des inscriptions citées par M. Steyert, n'est relative à la dédicace d'un temple [ades). [Note de la Rédaction.)