page suivante »
IÎ4 NOTES HISTORIQUES dans ce projet la masse de la fontaine brisée (io)etc, etc., et redoute de ne pouvoir mener à bien le projet qu'on a si malencontreusement approuvé. * * * Laissons notre architecte à ses préférences et disons un mot des gloses, peu croyables aujourd'hui, que fit éclore le choix d'Hippolyte Flandrin pour représenter la peinture lyonnaise ( n ) . Depuis Ingres et Delacroix, l'art avait marché : tous « vieu jeu ! » Ces solennels-là avaient pris le grand art au sérieux ! Donc, glissant sur la pente du réalisme, les peintres égayaient la décadence de la peinture. Luministes, pleinai- ristes, intentionnistes, tachistes, n'importequistes, luttaient d'insenséisme, d'inouïsme et d'idiotisme. Ils ne s'enten- daient que pour conspuer le style, la composition et rire de l'Idéal. (io) Une fontaine en pierre de Crussol avait été construite par les soins de la voirie, alors sous la direction de l'ingénieur Bonnet. Les plans en avaient été dressés par l'architecte Crépet, attaché à ce service, mort commandant en chef des pompiers, et de la joie, dit-on, que lui causa la décoration de la légion d'honneur qu'il reçut, dans une revue, de la main de l'Empereur, de passage à Lyon. Cette fontaine n'eut qu'une courte durée, et s'effondra par suite d'infiltrations et sous l'effort des gelées, quelques mois avant que fût ouvert le concours des fontaines. De formes lourdes et peu étudiées, elle présentait, mérite rare, une excellente silhouette, vue de loin, et terminait heureusement la pers- pective de la longue rue qui y aboutissait. ( H ) La digression à laquelle se livre ici notre auteur à propos delà peinture, ne nous semble pas absolument rentrer dans le sujet ; mais comme il paraît que tel sera l'usage d'écrire à la fin du X < siècle, x* nous avons cru devoir respecter le texte. (Note de h Rédaction.)