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                    AU ÎUX-SEPTiÈMlî SIÈCLE                   83

ment à l'amener à Lyon et, pour cela, créa quatre grands
marchés, qu'on appela, foires franches. Cet établissement eut
un si grand succès que la place de Genève tomba complè-
tement et ne parvint à se relever un peu que près de cin-
quante ans plus tard.
   Les foires de Lyon duraient quinze jours ouvrables. La
première commençait le lundi après les Rois, la seconde, le
lundi après Quasimodo, la troisième, le 4 août, et la qua-
trième, le 3 novembre.
   Les paiements, qui suivaient chacune de ces foires, s'effec-
tuaient sur la place du Change. Le paiement de la foire des
Rois se faisait le I er mars, celui de Pâques, le I er juin, celui
d'août, le 1 cr septembre, et celui de novembre, le i e r décem-
bre. Le premier jour non férié de chacun de ces mois, le
prévôt des marchands ou, en son absence, un échevin ou-
vrait le paiement. Use transportait avec son grenier dans la
loge du Change, et là se réunissaient les syndics des nations,
qui se trouvaient toujours au nombre de six : deux Français,
deux Italiens et deux Allemands ou Suisses. Le prévôt adres-
sait aux marchands un petit discours, où il recommandait
la probité dans le négoce et l'observation des règlements
de la place ; on lisait ces règlements, puis le greffier dres-
sait un procès-verbal de l'ouverture du paiement.
   Le lendemain, le prévôt se rendait avec les syndics dans
 une salle de l'Hôtel-de-Ville et, après s'être consultés, ils
réglaient les prix du change pour toutes les places du
 monde où celle de Lyon avait des correspondances. Ces
règlements ne nous paraissent, à vrai dire, qu'une pure
formalité. Ils ne pouvaient servir qu'au cas où serait sur-
 venue quelque contestation, qui aurait obligé à y avoir
 recours.
   Déjà, à cette époque, on faisait des billets, payables en
paiement de foire. Ces billets étaient exigibles dès le premier