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184              RESTITUTIONS ARTISTIQUES.

sa portée politique, car c'étaient, les maîtres de métiers
qui nommaient les consuls, chefs suprêmes de la cité.
   Ce sont là les seuls renseignements que l'on puisse
donner sur Perrissin en dehors de ce qu'il serait possible
de dire de ses œuvres. On ignore même les dates de sa
naissance et de sa mort. Il suffit de faire remarquer qu'il
est cité dès 1566 et qu'on ne retrouve plus mention de
lui après 1626, ce qui fait supposer qu'il mourut vers
ceMe époque et dans un âge avancé.
   A l'égard de J. Torlorel, les documents manquent com-
plètement, ce qui doit peu étonner, car il était simple
tailleur d'images, c'est-à-dire graveur, profession alors
tout à fait obscure. On pourrait même hésiter à croire
qu'il fût Lyonnais, si on ne le voyait pas associé aux
travaux de notre Perrissin, et si l'on ne connaissait pas
à Lyon un autre Tortore!, du prénom de Noël, peintre
et maître de métier en 1591. Il ne paraît donc pas dou-
teux que Jean ou Jacques Tortorel, le graveur, ne fût pa-
rent du peintre son contemporain et, sans affirmer son
origine lyonnaise, on doit du moins le ranger au nom-
bre des maîtres de notre vieille école.
   Tout semble du reste avoir conspiré contre les an-
ciens artistes lyonnais : leurs noms ont presque tous
péri; un seul a survécu et sa célébrité a contribué à faire
oublier tous les autres. Bernard Salomon,appelé aussi le
Petit-Bernard, est le seul arlisie lyonnais du xvie siècle
qui soit encore connu. Grâce à Papillon et à ses copis-
tes, il est demeuré célèbre et on en est venu à lui attri-
buer presque tous les bois gravés publiés à cette époque
par les éditeurs lyonnais. M. A.-F. Didol n'est point
tombé dans les grossières erreurs de ses devanciers, il a