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                         CHRONIQUE LOCALE.                            319

daient si les beaux jours des Villeroy, des Boufflers et des Lauzun
étaient revenus?
   Ce n'était la fête ni des Villeroy ni des Boufflers, c'était la fête de
tous les cœurs ; les habitants de Neuville saluaient l'arrivée de
M. et de Mme Emile Guimet, et la jeune épouse, heureuse de l'affec-
tion qu'on porte à celui dont elle a pris le nom, disait avec une grâce
charmante : « Je prends pour moi la moitié de tous ces hommages, car
je suis mariée sous le régime de la communauté. »
   Heureux le couple qu'on aime ainsi, heureuse la jeune femme qui,
à son entrée dans le monde, est saluée par des vers comme ceux que
lui a présentés notre poète populaire, notre chansonnier Nadaud :

              Pardon, j'ai prononcé, Madame,
              Le mot « argent. » L'argent n'est rien.
              Mais voici ce que je proclame :
              Vous êtes chez des gens de bien.
              Vous serez bientôt reconnue
              Par tous les pauvres d'alentour ;
              Leur fête est votre bienvenue :
              Partout vous trouverez l'amour.
   Autrefois les poètes étaient prophètes ; nous espérons bien qu'il
en est encore ainsi aujourd'hui.
   — On lit dans le Courrier de Lyon du 30 septembre :
    « C'est aujourd'hui qu'a lieu la réception des travaux du tronçon
de la ligne de Lyon à Roanne compris entre Tarare et Amplepuis.
    « La ligne toute entière de Lyon à Roanne^ par Tarare ne sera,
toutefois, livrée à la circulation, sans solution de continuité, que le
19 octobre prochain. »
    — Le compte-rendu de la situation financière de nos hôpitaux
vient de paraître. Les recettes ont atteint, en 1867, le total de
2,999,406 fr. Elles étaient montées, en 1866, à 2,874,091 fr.
    — L'Abeille du Bugey nous annonce la mort de M. Pierre Chavent,
maître d'hôtel à Cerdon, qui fut, dans sa jeunesse, entrepreneur de
roulage, et qui, sur un char immense construit à cet effet, transporta
de Paris à Lyon la statue équestre de Louis XIV qui orne aujour-
d'hui la place Bellecour.
    « Ceci nous rappelle, dit le Courrier de Lyon, le passage dans notre
ville de cette statue placée sur un char énorme qui avait été construit
à Lyon à cet effet, et qui, traînée par 16 chevaux, fut obligée de
 s'arrêter quelques instants à Anse. On achevait la construction d'un
 pont sur l'Azergues, avec d'énormes madriers qui reposaient dans le