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               LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ.                       457
aurait voulu se joindre aux défenseurs de cette ville.
D'Ornano lui permit seulement de se retirer auprès du
duc de Nemours. Quant à la forteresse, elle fut laissée
sous la garde de madame de Chamelot ; le chef royaliste
y plaça même, sur la demande de cette dernière et de
l'avis de la noblesse forézienne, une petite garnison
commandée par le capitaine Ruppert, pour en assurer la
conservation sous l'obéissance du roi, mais sans pou-
voir guerroyer au dehors (1).
   Que devint Montrond après le rétablissement de la
paix? S'il resta en possession de Marguerite Gaste, qui
semble avoir été déjà veuve de son second mari, le baron
de Bressieu, dès l'année 1591, ce ne fut sans doute que
jusqu'à son décès. Au reste, cetle possession fut loin
d'être paisible. La descendance masculine des seigneurs
d'Apchon ne paraît pas avoir laissé sans protestation,
passer dans une famille étrangère, une seigneurie qui
avait dû être substituée de mâle en mâle, suivant les cou-
tumes des temps féodaux. De là un procès qui nous est
révélé par une phrase du Philocarite, d'Anne d'Urfé,
ainsi conçue : « Geste maizon de Montrond est tellement
 « à présent litigieuse, que je ne sçay qui en nommer
 « seigneur •, tant y a que les seigneuries de Montrond,
 « Boisset, Rochetaillée , Grézieu et Ghenerailles en
« sont (2).
   A la suite de ce litige, Montrond rentra en la posses-

   (1) Aug. Bernard. Les d'Urfé, p. 360. — Broutin. Hist. de Feurs,
p . 212.
   (2) Les d'Urfé, p. 296 et 461. —Suivant un document signalé par
M. Altat, Anne d'Urfé écrivait son Philocarite, en 1584 (V. les Koutiers au
xive siècle, p . 259).