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                L'ORIENT D'EOROPE AU FUSAIN.              125

sur lequel nous ne jetons qu'un coup-d'oeil, car la nuit
arrive et nous voudrions voir le Pnyx, l'ancienne tribune.
Mal renseignés, nous errons de collines en collines j u s -
qu'au tombeau ne Philopappos, élégant et grandiose
émicycle, perché, ruiné et chancelant, sur un sommet
fort en vue. Les nombreuses sculptures qui l'ornaient
donnent, quoique fort mutilées, une idée de son ancienne
beauté.
   Le crépuscule nous envahit. Au loin, nous voyons le
golfe. La mer semble d'argent et l'île de Salamine se dé-
tache en noir sur les côtes de Mégare ; Egine s'estompe
dans la brume, et l'on se prend à penser aux grandes
choses accomplies dans cette petite bande blanche qui.
scintille au fond de la fertile plaine du Céphise. On croit
voir Xercès en déroute malgré sa formidable puissance ;
on se souvient de la reine Arthémise se battant comme
un homme et des satrapes fuyant comme des femmes ; on
songe à Thémistocles...
   Et l'on se retourne pour voir Athènes. La ville mo-
derne se présente par échappées entre les collines noires
qui l'entourent. Parmiles maisons blanches, noyées dans
les vapeurs du soir, les lumières commencent à briller.
Tandis qu'au dessus, calme dans sa splendeur, presque
pensif, le Parthénon montre aux hommes ce que peut un
peuple quand il sait réunir, à un moment donné, un vif
sentiment du beau et un sincère entraînement vers le
bien.
                                      Samedi, 9 mai.


  Nous partons de bonne heure pour visiter l'Acropole
en passant par la porte de l'Agora.
  Les Propylées, le Parthénon, la Pinacothèque, l'Erech-
théion, le petit temple de la A^ictoire sans ailes, les mille