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                   BIBLIOGcRAPHI&


Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière
  de Loire et des fleuves descendant en icelle, par M. P. MANTELLIER,
  Président à la cour impériale d'Orléans. — Orléans, chez Geor-
  ges Jacobj cloître Saint-Etienne, 4.

   La navigation des fleuves eut de tout temps le privilège
d'intéresser vivement les nations. Ces chemins qui mar-
chent comme les nomme si bien Pascal, furent les grandes
voies naturelles ouvertes aux migrations, au commerce, aux
échanges, aux armées. Dans les sociétés primitives, ils tien-
nent une place importante, c'est le théâtre habituel de leur
vie et de leur activité. Nous voyons aux temps barbares le
Sarmate, le Scythe et le Franc Ripuaire, demander au Borys-
thène, au Tanaïs, au Rhin, les routes que leur refuse
l'épaiseur de leurs forêts. De nos jours l'Indien des deux
Amériques vit le plus souvent sur sa pirogue, au courant
de ses gigantesques fleuves ; le Chinois a les siens pour
patrie, il y vit, il y meurt dans sa jonque.
   Dans les civilisations antiques, les grands fleuves sont
choses sacrées : le Nil, le Tigre, FEuphrate, l'Indus et le
Gange reçoivent sur leurs ondes mystérieuses les richesses
de l'Orient pour les conduire a la mer qui elle-même les
porte a tous les rivages. Dans l'antiquité plus récente, la
voie fluviale a toutes les prédilections pour le transport des
voyageurs et des marchandises. Les Romains utilisent non-
seulement les les cours d'eau'du territoire italique, mais tous
ceux des provinces conquises. Horace, dans sa cinquième
Satire, nous a laissé un croquis saisissant des itinéraires par
eau tels qu'on les faisait à son époque. La navigation