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44                     GALMA AUHIFERA.

puis 20 et même 25 °/„ au Trésor de l'Etal comme droit de
concession, plus 4 roubles par livre d'or retiré des sables
pour les frais de surveillance des districts aurifères.
    Voila où l'esprit d'initiative, quelque argent dépensé et la
persévérance ont conduit Etat et particuliers, a s'enrichir
considérablement tout en faisant vivre des milliers d'indi-
vidus ; et cela, dans un pays désert, froid, affreux, où les
vivres n'arrivent qu'avec peine et à haut prix, où il faut une
bonne escorte pour accompagner les envois d'or h la mon-
naie de Saint-Pétersbourg.
    Si en France l'esprit d'initiative, si quelque argent risqué
pouvait mettre sur la voie de semblables richesses, ne se-
raient-elles pas doublées, à rendement inégal avec celui de la
Sibérie, par la facilité des communications, le prix normal
des denrées, la possibilité d'obvier a tout vite et bien?
    Nous pensons que la France, avec ses Pyrénées, ses
Alpes, ses Cévennes, possède sans nul doute les mêmes ri-
chesses que d'autres pays ayant les mêmes terrains géolo-
 giques et ayant de plus qu'eux des cours d'eau aurifères qui
 charrient de l'or depuis des siècles. Nos ancêtres ont enlevé
l'or des rives, l'or à la surface du sol, ils ont ca et là creusé
quelque peu, mais ils n'ont jamais attaqué les alluvions an-
 ciennes, les dépôts de cailloux roulés et de gros graviers ;
 il leur fallait, à eux, l'or visible et non l'or à trouver. Voilà
 pourquoi nous pensons qu'une étude nouvelle des diverses
 vallées des Alpes, des Pyrénées et des Cévennes est utile.
     D'où l'on peut conclure que :
     1° L'or a existé a l'aurore des temps historiques sur le
 sol de la Gaule dans les bassins du Rhône, du Rhin, de la
 Garonne et delà Loire, comme il existait, il y a vingt ans,
 dans le bassin du Sacramenlo et du Saint-Joaquin en Cali-
 fornie.
     2° L'exploitation des gîtes aurifères de la GauFe a été