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416 CHRONIQUE LOCALE. rière ne fait honneur ni au bon goût, ni au talent, ni à la moralité de ses auteurs. Le Spiritisme a Lyon continue à nous annoncer que : Hors la charité pas de salut. D ailleurs « les communications entre le monde spirite et le monde corporel, étant dans la nature des choses, ne constituent aucun fait surnaturel ; c'est pourquoi on en trouve la trace chez tous les peuples et à toutes les époques ; aujourd'hui elles sont générales et patentes pour tout le monde. » — Le projet d'une Exposition universelle fait des progrès à Lyon. Industriels, artistes, fabricants savent qu'ils peuvent attirer l'attention du monde entier. Nous faisons des vœux pour que cette brillante idée se réalise. — Nos théâtres sont en veine de prospérité. Les Inutiles ont réussi, les Pirates de la Savanne font de l'argent, Fleur de thé a eu plus de vingt représentations. Quant au Grand-Théâtre, il a du monde sans jouer VAfricaine. A 51*' de Thaisy et à M Delabranche, la Direction a eu le talent de joindre M. Dangain, artiste précieux qui a de suite conquis son public. Roméo, Rigolelto, le Premier jour de bonheur, les Huguenots, Guillaume Tell alternent et satisfont les exigences de tous. — La Gazette Médicale de Lyon, fondée par M. Barrier, continuée par M. Garin et publiée depuis dix ans avec un si brillant succès par M. Diday, se fusionne avec le Journal de Médecine, rédigé par M. Gail- lelon avec l'aide d'un comité. La nouvelle feuille, qui prendra proba- blement le nom de Lyon-Médical, réunira ainsi tous les efforts, toutes les intelligences scientifiques de la cité et continuera la tradition des maîtres de notre École, en attendant qu'elle devienne enfin l'organe de la Faculté de Lyon. — En ce moment les richesses artistiques et archéologiques du cabinet Laforge se dispersent à tous les vents du ciel. Meubles anti- ques, médailles précieuses, bronzes et ivoire, porcelaines et faïences, tapis, broderies, armes, bijoux, tableaux, s'envolent au coup de mar- teau du commissaire priseur. Cette vente hors ligne, faite par M. Rémy, avec l'assistance de M. Carrandpère, qui en avait dressé un très-beau catalogue, attire dans le bel appartement de la rue du Peyrat, des étrangers, amateurs et marchands, qui disputent aux Lyonnais les débris de cette précieuse collection. Espérons que la Ville trouvera quelques objets à sa convenance et que nos musées auront aussi une part dans c e s objets amassés avec tant de peine et de soins par notre habile collectionneur. A. V. AiHÉVINGTRINIEIt,directeur-gérant.