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442                  HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.

    1° Liber spiritalis inleUigenliœ ad Feranum filium, ou
 Formules spirituelles.
    Dans ce livre, Eucher donne à l'aîné de ses fils, saint
 Véran, l'explication de plusieurs expressions figurées ou
 extraordinaires des Écritures. Œuvre purement didactique,
 ces formules sont écrites avec la simplicité que le genre
 comporte.
    2° Instilutionum ad Salonium filium libri duo, ou les
 Institutions, divisé en deux parties.
   Adresse a Salone, le second des fils de l'auteur, cet opus-
 cule n'est, a proprement parler, qu'une continuation du pré-
 cédent. On y trouve l'interprétation d'un grand nombre de
 mots hébraïques jointe a l'explication de tout ce que la lecture
 de la Bible peut offrir d'obscur dans les termes et les façons
de parler qu'elle affecte. L'auteur y déploie une grande éru-
dition géographique,' historique et philologique. Les deux
livres des Institutions devinrent le guide des docteurs et des
ecclésiastiques de ce temps. Saint Hilaire, d'Arles, qui
n'avait pu la lire que très-rapidement, insiste dans une de
ses lettres auprès de saint Eucher pour en obtenir une com-
munication qui lui permette d'en faire profiter ses études (1).
   3° Admonitio in passionem S. Mauricii et sociorum, ou
Actes du martyre de saint Maurice et de ses compagnons.
   C'est un récit fort court du martyre subi par la légion
Félix, autrement Thébéenne (2), au lieu d'Agaune, aujour-
d'hui Saint-Maurice en Valais. On sait que cette légion com-
mandée parle tribun Mauritius, refusa d'obéir à Maximien,
collègue de Dioctétien, qui lui ordonnait de sacrifier aux

   (1) Colonia, ouvr. cité, p. 260.
   (2) Les commentateurs ne sont pas d'accord sur les motifs qui ont fait
donner à la légion Félix le nom de Thébéenne. Mais c'est bien de cette
légion dont il est question dans les Actes ; ce vers de Fortunat l'atteste :
                     Et iei/io Félix Agaunensis adest.