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268 LA DOMBES. tites arcades, d'un chapiteau à l'autre. On y a repré- senté différents sujets de l'histoire sainte, en figures de grandeur demi-nature, d'une exécution franche et simple. On doit regretter que le temps, et plus encore la mali- gnité des hommes, n'aient pas laissé une seule tête à la longue procession de ces pieux personnages. Sous la grande arcade est percée la principale porte d'entrée de l'église, dont le linteau repose sur deux petites colonnes surmontées de chapiteaux. Celle de gauche est à can- nelures interrompues; celle de droite est à torse, non point en vis de pressoir, comme elle a été représentée dans la jolie lithographie de M. de Saint-Didier, mais à torons cylindriques, autour desquels s'enroule en sens in- verse une gracieuse spirale de perles. Il paraît que peu de temps après la construction; on craignit pour la so- lidité de ce dessus de porte, car on la consolida d'une petite voûte en quart de cercle, dont les retombées furent appuyées sur des têtes sculptées. Tout l'intervalle qui règne entre ce linteau et l'archivolte supérieur, est oc- cupé par deux bas-reliefs. Celui d'en haut représente Dieu le père sur son trône, accosté de deux anges aux ailes éployées : ces trois ligures sont d'une dimension plus grande que les autres, et ont été horriblement muti- lées. Celui d'en bas se compose des figures des apôtres ou autres saints, rangés sur une seule ligne et d'attitu- des variées. La troisième, commençant par la gauche, tient un liston sur lequel on lit : NVE ( peut-être AVE, je vous salue). La neuvième supporte aussi une banderole avec ces caractères : VERE (peut être VERB, initiales de VERBVM, le verbe , la parole). Enfin la douzième , ou avant-dernière, présente un livre avec le mot DEI, de