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278 L'ORIENT D'EtmOPE AU FUSAIN. côté sud. L'un d'eux est celui d'Hérode Atticus dont j'ai déjà parlé. L'autre, le plus ancien, est le théâtre de Bac- chus. Des fouilles faites depuis peu par des Bavarois ont mis au jour l'orchestre, les gradins inférieurs qui étaient les places d'honneur et le proscenium d'une richesse in- comparable. Il y a au-dessous de la scène une suite de bas-reliefs représentant des scènes tragiques ou comiques et, pour rompre la monotonie de ces personnages quart de nature qui se succèdent, on a placé de distance en distance de grands satyres accroupis qui paraissent sup- porter le proscessium. Cette idée, excessivement heu- reuse, a pour effet d'animer l'aspect général et de détruire l'ennui que produit une longue ligne horizontale. Les fauteuils de marbre destinés aux personnages marquants portent encore les titres des dignitaires, et sont ornés de délicats reliefs allégoriques ayant trait aux fonctions des archontes, généraux ou prêtres qui devaient les occuper. La porte de l'Acropole a été déblayée et restaurée aux frais de la France. Ces travaux ont été dirigés avec beau- coup d'intelligence par M. Beulé, qui avait deviné au milieu des décombres et des constructions insignifiantes l'existence d'une porte dorique placée entre deux bastions qui ont cela de particulier que la partie inférieure est moins ancienne que la partie supérieure. Il paraît, en effet, que lorsque Valérien fit restaurer cette entrée dans la crainte d'être attaqué par les Goths, l'architecte trouva plus commode d'abaisser le terrain autour que de relever le monument ; aussi, on voit que l'entablement qui le termine ne va qu'à peu près et que la porte est trop bas placée pour conduire autrement que par sept marches raides à l'escalier monumental des propylées. Pour avoir une idée de cet escalier gigantesque, qu'on se figure le flanc d'une colline recouvert de marches de