Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         NÉCROLOGIE.                       431

défunt,, qui se trahissaient jusque dans ses manières ;
on citait la dignité de son caractère, sa probité intègre,
la bonté de son cœur et les charmes de son intelligence.
Arrivée au bord de sa fosse, cette foule se recueillit et
prêta une religieuse attention au discours suivant, que
d'une voix émue, M. Fraisse, secrétaire de l'Académie
de Lyon, prononça au nom de la Compagnie :

          « Messieurs,
   « Un nom doublement cher à la cité va s'inscrire sur la
tombe autour de laquelle nous réunit une commune douleur.
   Dans cette enceinte funèbre où repose sa sœur Adélaïde,
la saiule fille fondatrice des Incurables, vient reposer, à son
tour, Louis Perrin, un de ces hommes dont s'honore le pays
qui les a vu naître,
   « Par son ingénieuse et admirable charité, la sœuramérité
la plus belle page des annales delà cité des anmônes. En per-
fectionnant l'art auquel il avait consacré sa vie, îe frère a
conquis une brillante place entre les Lyonnais dignes de mé-
moire. Tous deux, dans une sphère différente ont accompli
noblement leur tâche sur la terre; tous deux ont illustré leur
famille, fière à juste litre de recueillir un tel héritage.
   « LouisPerrinappartenailàrAcadémiede Lyon. Heureuse
de se l'associer, la Compagnie avait élargi pour lui sa sec-
tion des beaux-arts, au sein de laquelle l'imprimerie n'avait
pas eu de représentant avant lui. C'est qu'en effet, au degré
de perfection où notre compatriote l'a élevée, la typographie
ne relève plus seulement de l'industrie, elle devient un art et
un art que l'on ne saurait trop honorer dans la personne de
l'artiste.
    « Aidé de ses connaissances archéologiques, l'imprimeur
 lyonnais avait, pendant bien des années, étudié les manus-