Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         JEHAN PERRÉAL.                     431

  fruit l'Eglise de Brou {ingenium atque manus), ainsi que l'a
  publié M. Baux, archiviste du département de l'Ain, en 1844.
     M. Dufay a admis Van-Boghem, comme étant le véritable
  constructeur de l'église de Brou, de 1512 à 1530 ; mais, en
s même temps, il est resté d'avis qne ce maistre masson n'a
  fait que suivre les plans conçus par Jehan Perréal, de 1505
  à 1511.
     M. Cuaz , sans se, prononcer sur l'une ou l'autre de ces
  opinions, appuyées, toutes deux , sur de solides raisons et
  d'importants documents, conclut qu'il y a doute, et qu'il faut
  attendre encore, du temps, de nouvelles découvertes pour
  fixer définitivement l'opinion des archéologues sur ce sujet.
     En terminant son compte-rendu, M. Cuaz s'exprime ainsi
  sur la brochure de M. Dufay : « En faisant sortir un artiste
  « véritable de l'injuste oubli où il était demeuré enseveli,
  « depuis plus de trois siècles, cet ouvrage n'est passeulement
  « un bon livre, il est encore une bonne action. »
     On passage seul du rapport de M. Cuaz contient une cri-
  tique mal fondée que , pour la vérité historique, il convient
  de redresser.
     M. Cuaz reproche à' Mi Dufay d'écrire Colomb, le nom
  du fameux tailleur d'ymaigcs de Tours, auquel es! attribuée
  la maquette du tombeau de Philibert-Ie-Beau à Brou, et
  d'être, en cela , en opposition avec M. Sirand qui a écrit le
 môme nom, Coulombe, d'après une lettre de Jehan Perréal,
  de 1511, que cet archéologue a publiée dans la 3 e partie de ses
  Courses archéologiques dans le Bugey, page 7 ; mais M. Cuaz
  paraît avoir omis de lire la note placée à la page 14 de l'essai
 tiographique de Perréal, par M. Dufay, où l'auteur expli-
  que que Colomb signait lui-même ainsi son nom et que cela
 résulte du marché du3 décembre 1511. Maintenons donc à
  l'artiste tourangeau l'orthographe véritable de son nom qui
 "était Colomb et non Coulombe conlrairemenl à l'opinion de
  MU. Cuaz et Sirand.                              René G.