page suivante »
386 COMPTES DOMANIAUX. times, le denier tournois vaut 0,06 centimes (1). Toutes les quantités seront exprimées en chiffres arabes (2); cette transformation facilite la lecture et l'impression de l'examen analytique de ce vieux registre domanial. RECETTES : Les recettes se montent à 3441 liv. 12 s. 1 d. (A), 3367 liv. 13 s. (B), 3064 liv. 13 s. 5 d. (C). Suivant la pro- position posée ci-dessus, ce revenu brut représenterait : 55,065 fr. 60 c ; 53,382 fr. 40 c ; 49,034 fr. 70 c. H ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit ici que du domaine ordinaire où ne pouvaient être compris les tailles, les capi- tations, les aides, les gabelles, et autres revenus importants de la couronne, lesquels avaient leurs receveurs particuliers et leurs propres administrations. Ce qui constituait propre- ment le domaine où les droits domaniaux, ce sont les droits d'aubaine, de confiscation, d'épaves, de péages, de greffes, de franc-liefs, de mines, etc. Les détails qui vont suivre énumèrenl toutes les branches du revenu domanial. 1° Domaine non muablc. Ce chapitre comprend dans les trois comptes un môme nombre d'articles : garde (3) due au (1) Le calcul fait par M. le comte de Soultrait {Entrée de la reine Anne à Lyon, en 1500, Zîewe du Lyonnais, tom. 15), donne à peu près le même résultat. M. Lcbcr (ouvrage cite), évalue à 20 francs la livre tournois; M. Bally reporte cette évaluation à 12 francs. (2) Le mot tournois sera toujours sous-entendu lorsqu'il s'agira de li- vres, sols et deniers. (3) La garde souveraine étant un droit de régale, dépendait de la cou- ronne, comme une partie ou une dépendance do fief. Les églises et les monastères, fondes ou cnricliis par les rois, devaient contribuer aux frais de la protection armée, que ceux-ci se réservaient.