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382 COMPTES DOMANIAUX. riosité, renferme des détails complètement inédits touchant la province de Lyonnais, en ce qui concerne le domaine dont l'histoire n'a pas été, jusqu'à présent, le sujet d'aucun travail, d'aucune recherche, en dehors des questions contentieuses de la jurisprudence domaniale. Et ce registre est d'autant plus précieux, que la comptabilité domaniale antérieure à l'établissement des recettes générales des finances (1) ne se trouvait pas représentée dans le vaste et riche dépôt des ar- chives départementales (2). Cette lacune irréparable, mais en quelque sorte atténuée par la conservation du manuscrit dont il s'agit, s'explique ainsi : avant 1B formation des géné- ralités, telles qu'elles ont subsisté jusqu'au renversement de l'ordre social, les receveurs du domaine présentaient leur comptabilité à la Chambre des Comptes siégeant à Paris ; celte cour souveraine conservait, dans ses archives, les ori- ginaux dont le double, signé parle référendaire, restait entre les mains du receveur, comme pièce à décharge. Le manus- crit sauvé de la destruction est précisément un double fort authentique, car il porte sur les larges marges de plusieurs feuillets, les annotations et les observations (en latin), mar- ques certaines du contrôle attentif des officiers de la Chambre des Comptes et la signature du référendaire (3). Ces honorables témoins donnent plus de prix au registre unique du domaine ordinaice où se trouvent, presque com- plets, les comptes successifs du receveur pour trois années d'exercice, formant trois parties distinctes et indépendantes, dont la première porte ce litre : (1) En 1543. — Voy. Simon Fournival : Recueil des titres concernant les fonctions, etc., des Trésoriers de France...., Paris, 1672, in-f°. (2) Le manuscrit, acquis cnez un libraire de Lyon, a été cédé à ce dé- pôt sur la proposilion faite par le savant et excellent archiviste du dépar- tement. (3) Voir les noms des membres du bureau .à la lin.'de cet article.