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UNE ÉNIGME ARCHÉOLOGIQUE. 373 nir son opinion, et de ce conflit je (ire la conséquence que le problème pourra longtemps encore être livré à la discussion, Gependant il ressort au moins de ces débats que l'érudition contemporaine ne se fatigue pas, qu'elle fournit constamment de nouveaux éléments au développement des études archéo- logiques, et qu'elle maintienne monde intellectuel dans une heureuse activité, qui contre-balance l'envahissement désin- térêts purement matériels. Paul SAINT-OLIVE. UNE ÉNIGME ARCHÉOLOGIQUE, On désire, par l'entremise de la Revue du Lyonnais, pro- poser une énigme à la sagacité des archéologues de notre ville: une maison de la rue Saint-Jean, 52, présente sur la petite moulure qui couronne son rez-de-chaussée une inscrip- tion ainsi conçue : Troius Jusoniam Rululis dux extulit actis, le chef des Troyens s'est emparé de V Ausonie, après en avoir chassé les Ruiules. Celle maison, située en face de la prison, et un peu en retraitsur les autres constructions plus ancien- nes, porte la date de 1778. Sa façade seule a été rebâtie à celle époque, et l'on voit en effei que l'intérieur de cour est de beaucoup antérieur. Quelques personnes pensent attri- buer ce vers lalin à Virgile ; mais, outre que le latin n'est pas Irès-virgilien, je crois, après les recherches failes au moyen d'un iudex très développé, pouvoir assurer qu'il n'appartient réellement pas au chantre de l'Enéide, et qu'il a dû être com- posé a l'occasion d'un fait, oublié aujourd'hui. Le proprié- taire "n'aurait-il pu chasser ses locataires, et se loger à leur place, qu'en démolissant la façade de sa maison, qui proba- blementélait en mauvais état ? C'est ce que l'on ne saurait dire. Il doit y avoir là dessous l'histoire de quelques procès, et il semble que, dans le quartier où ils se jugent, la mémoire des vieux habitants ou les études des jeunes avocats devraient aider à la résolution du problème. Paul SAINT-OLIVE.