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GLACES. 283 Peyrouse, dans le canton de Saint-Firmin, où l'on fêle chaque année, le 10 février, avec un cérémonial fort bizarre, le retour du soleil, qui depuis plus de cent jours n'a pas montré sa face radieuse aux habitants de ce pelil'hameau. Les habitations sont, paraît-il, tellement-enfoncées entre les rochers qui de toutes paris les entourent et les dominent, que, pendant cent jours de l'hiver, les villageois des Andrieux sont privés de la vue de Vastre du jour. « Le 10 février, dit M. Pilot, à qui j'emprunte ce qui suit, les,habitants , ayant à leur tête un des vieillards du lieu, se rendent, avant l'aurore , au pont construit sur un ruisseau voisin , et portent chacun d'eux une offrande consistant en une omelette. Ils dansent, en attendant que l'aurore dissipe les ténèbres ; dès que le soleil apparaît, chacun prend son offrande qu'il lui présente et qu'il mangé en famille étant de retour dans le village, » Ah ! si le village des Andrieiiu; était en Suisse! Quand bien même la fêle du retour du soleil a lieu en plein hiver , il se trouverait bien quelque industriel assez industrieux pour y appeler et y reienir des spectateurs étrangers, et il se trouve- rait bien certainement un assez grand nombre de ces derniets pour faire du 10 février un grand jour de fêle. Mais les An- rfn'ej«a;sonten Dauphiné, lout comme le Pelvoux, et personne ne vient les y voir. (Le Dauphiné). — A quelques pas de la vieille '•hapelle de Saint-Alban , commune de la Boisse, près Lyon, coule une jolie fontaine que les anciens du pays disaient fréquentée la nuit par une guivre, espèce de serpent mystérieux que l'on ne voit pas, mais qui laisse des traces de son passage lorsqu'il vient se désaltérer au clair de lune. Ce n'est là qu'une des mille variantes de la célèbre légen- de du château de Lusignan , où la'fée Mélusine se montre