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148           LES JUTONS nu   CONSUL\T LYONNAIS.

 rareté. Nous nous décidons néanmoins h ia publier dans
 l'espérance surtout que les possesseurs de qublques-unes de
 ces pièces nous aideront à combler les lacunes les plus regret-
 tables.
    Après un exposé rapide sur l'origine, l'usage et les orne-
ments de nos jetons, nous donnerons la liste des consuls
lyonnais depuis leur établissement jusqu'à leur suppression,
de 1320 à 1790, en y joignant la description de tous les
jetons, au nombre d'environ deux cents, que nous avons pu
recouvrer. Des reproductions exactes par la gravure accom-
pagneront et compléteront ces descriptions. Nous y joindrons
aussi quelques notes héraldiques et généalogiques que h na-
ture de ce travail réclame nécessairement.
    Tel est le plan et le but de la publication que nous com-
mençons aujourd'hui dans la Revue du Lyonnais, et qui,
avec le concours des collectionneurs et des érudits, ne sera
point, croyons-nous, sans utilité pour l'histoire de notre
 vieille cité.

                               1.

   L'établissement du Consulat lyonnais, dont nous voulons
essayer d'étudier les jetons, n'est pas antérieur à la seconde
moitié du XIIIe siècle. Quoique bien avant cette époque,
Lyon fût une des plus importantes villes d'Europe, qu'elle
fùl incessamment visitée par un grand nombre d'étrangers,
qu'elle servît de siège à un commerce de transit fort consi-
dérable , elle n'élail pas administrée par un corps municipal ;
ses habitants n'étaient que des bourgeois jouissant de quelques
immunités, les unes concédées par les comtes ou les arche-
vêques ses seigneurs, les autres conservées peut-être malgré
le temps des débris des institutions municipales de l'antique
citô romaine. Des litres certains et authentiques témoignent