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REVUE
DU LYONNAIS
RECUEIL HISTORIQUE ET T.ITTÈRA1RE.
POÉSIE.
— ***,**. ...
LE FOU D'ATHÈNES.
Chantre amoureux d'Alcine et d'Angélique,
Combien de fois mon esprit en éveil
A jalousé cette fortune unique
Qui te faisait chanter, en plein soleil,
Les champs, les bois, les montagnes pourprées,
D'un ciel serein la coupole d'azur!
Le Dieu du jour de ses flèches dorées
Du fleuve roi pailletant le flot pur,
Dans les vallons de tes belles contrées,
Te saturait des plus riches couleurs
Du ciel, des eaux, de la terre et des fleurs.
D'un travail lourd, triste eUdolent esclave,
Je chante, moi, logé dans une cave.
Figure-toi, maître, au fond d'une cour
Ton pauvre élève ayant de quatre étages
La masse obscure, et des fers en treillages
Pour lui barrer le soleil et le jour.