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LE MEDIOLANUM DU FOREZ. 433 loises , sur la lable Théodosienne , correspond à celle de Meylieu à Roanne (1). Si l'on objecte que Meylieu n'est pas situe sur une voie romaine, je répondrai qu'on ne peut pas le savoir, la table Théodosienne indiquant seulement un ré- seau d'embranchements très-incomplet. Il devait y avoir cer^ lainement une voie romaine qui reliait Moind, ville impor- tante sous les Romains , a Lyon el à Feurs ; or, Meylieu se trouve sur celte ligne. Les anciennes cartes de la province de Lyonnais, Forez, Beaujolais, marquent une route qui, par- lant de Lyon, se partageait à Cuzieu, prés Saint-Galmier, en deux embranchements, l'un dirigé sur Feurs par Meylieu el l'autre sur Moind et Montbrison. La nécessité de ce réseau devait être encore plus grande du temps des Romains, pour relier ensemble trois villes importantes, Feurs, Moind et Lyon. La table Théodosienne indique bien une route de Lyon à Rhodez, qui passait par Feurs el Aquœ Scgestce,qne M. l'abbé Roux a démonlrô êlre la ville de Moind; cette route, depuis Feurs, n'était qu'un embranchement qui reliait d'un côté Rhodez à Feurs, c'est-à -dire, à la grande voie romaine de Lyon à Bordeaux, el de l'autre, a une grande voie romaine qui allait de Lyon à Marseille par la Gaule narbonnaise. Cette grande voie romaine de Lyon à Marseille devait proba- blement longer la rive droite du Rhône, car on ne peut pas supposer que pour aller de Lyon à Marseille, on passait, par Feurs et Rhodez ; d'ailleurs, Strabon dit formellement que (1) Ne pourrait-on pas supposer que la table théodosienne indique un embranchement de Roanne à Meylieu, par la rive gauche de la Loire, puis par un autre embranchement, la distance de Meylicu à Feurs, par la rive droite, et enfin la dislance de Feurs à Lyon par la grande voie romaine de Lyon à Bordeaux ? En adoptant ce trace , on retrouverait bien approximati- vement les cinquante-deux lieues gauloises marquées sur la table, comme distance de Roanne à Lyon, en passant par Mediolanum et par Feurs.