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                      LE MED10LANUM BU FOREZ.                            431

   Il est certain que la table Théodosienne ne nous est par-
venue que très-incomplète et en outre dénaturée par les co-
pistes, car il est impossible de placer entre Feurs et Roanne
une localité qui serait a 22 lieues gauloises de Roanne et à
14 de Feurs ; il est également impossible d'admettre la dis-
tance de 16 lieues gauloises de Feurs à Lyon, puisque la dis-
lance entre ces deux villes estplus de de 46 kilomètres (1).
   Quant à la direction de la voie romaine marquée sur la
table Théodosienne, on peut dire que depuis Feurs elle ne se
compose que d'embranchements incomplets; il y avait une
grande voie romaine qui allait de Lyon à Bordeaux, en pas-
sant par Clermonl ; c'est celle indiquée par Strabon comme
se dirigeant, par les Cévennes et l'Aquitaine, sur la Saintonge.
Or, celte grande voie romaine qui fut l'une de celles cons-
truites par Agrippa, gendre d'Auguste, devait se diriger en
droite ligne sur Clermont et Bordeaux, au lieu de faire tous
les circuits marqués sur la table Théodosienne ; ces circuits
représentent quelques-uns des embranchements qui venaient
se réunir à la grande voie romaine de Lyon à Bordeaux, et


   (1) M. Auguste Bernard évalue la lieue gauloise à 2,415 mètres, d'après
M. Pistolet de Saint-Forgeux ; mais elle est le plus généralemeut évaluée à
2,222 mètres, ou plus exactement, à 2,221 mètres 50 centimètres qui repré-
sentent 1,500 pas romains ou la moitié d'une de no slicues de 25 au degré.
   L'itinéraire d'Anlonin.et la table Théodosienne marquent tous deux, de
Lyon à Mâcon, 30 lieues gauloises qui, évaluées en kilomètres, représentent
66,645 mètres en portant la lieue gauloise à 2,221 mètres 50 centimètres.
La route moderne est de 66,500 mètres en prenant le point d'arrivée à
Mâcon, au centre de la ville. On voit que la différence de 145 mètres est
insignifiante ; elle peut provenir, soit de la différence du tracé de la route
moderne d'avec la voie romaine, soit du point d'où parlait la voie romaine
de Lyon ou de Mâcon. Si au contraire, on évalue la lieue gauloise à 2,415
mètres, il y aurait une différence de 5,950 mètres dans le parcours de
Lyon à Mâcon. !1 n'est pas possible que le tracé de la voie romaine fit un
écart inutile de 6 kilomètres.