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LES PLAINTES DE CHRISTOPHE COLOMB. Vagues, vous avez vu ces fortunés rivages Et vous en conservez comme un parfum lointain ! 0 brise ! c'est de là que viennent ces nuages Que tu chassas d'un ciel serein. Lorsque notre horizon regrette ta lumière, Que ta flamme, ô soleil! s'incline à l'occident, C'est qu'ailleurs tu t'en vas, fournissant ta carrière, Montrer ton orbe étincelant. Et votre vol aussi porte un divin message, Oiseaux qui tous les ans affermissez ma foi, Car j'entends proclamer, par votre doux ramage, Ce monde inconnu comme moi! Dans mon cœur abattu vit encor l'espérance, Par Isabelle enfin si j'étais écouté !... Puissé-je au moins au prix de l'amère souffrance Conquérir l'immortalité ! L. DE LAINAL.