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358                  HISPONSE A M. CHARVET.

innovation.) Le Saint-Sacrement n'est pas exposé et l'usage,
sauf quelques circonstances dont le nombre a été augmenté
dans ces derniers temps, est d'aller lé chercher pour la bé-
nédiction, dans la chapelle de la Croix où on le rapporte
après. Il ne paraît pas de calice jusqu'à l'offertoire ; le diacre
alors l'apporte au prêtre officiant et il n'est couvert ni de la
pale ni du voile, mais du simple corporal ; on ne donne pas
la communion aux fidèles, la Messe étant capitulaire. Donc
il n'y a aucune raison de mettre ni tabernacle, ni niche
d'exposition, ni aucun de ces ornements qui seraient en con-
tradiction avec l'austérité du rite. Au reste, je crois que
l'usage de ne pas avoir de tabernacles et de conserver les
saintes espèces dans une chapelle spéciale existe dans d'au-
 tres métropoles ; les tabernacles sont récents. Comme je
l'ai dit, rien n'empêche néanmoins d'en mettre dans les pa-
roisses et les chapelles et de les faire aussi monumentale-
ment profilés qu'on le voudra, mais a Saint-Jean ils sont
contraire sinon au bon goût, chose susceptible d'apprécia-
tions différentes, du moins a la liturgie et à l'histoire.
    Si je pense qu'a Lyon on a eu des autels d'une plus grande
simplicité que les autres, j'ai de bonnes raisons pour cela,
et j'ai cité en faveur de mon assertion assez de documents
tirés d'auteurs graves et accrédités ; il y a fort peu d'années
ils étaient et ils sont encore aujourd'hui d'une grande sim-
 plicité, comparés a beaucoup d'autels de Paris, pour ne ci-
 ter qu'une ville dont les églises me sont connues. Si les
 anciens ont disparu dans le siècle dernier, il nous en
 reste des descriptions et des images. Élaguons toujours de
 cette discussion, l'architecture, l'ornementation et les usages
 des communautés religieuses qui affectaient pour ainsi dire
 de ne pas se conform&r à la règle du diocèse, et considérez,
 entre autres, la figure de l'autel de Saint-Jean conservée en
 tète de tous les Missels anciens, et la représentation encore