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290 SUR UiN TABLEAU ATTRIBUÉ tons pas, pour notre compte, à trouver la répétition ainsi modifiée bien supérieure au tableau primitif. L'ascension du Pérugin qui est au musée de Lyon se trouve exactement re- produite par le môme maître à l'Académie des Beaux-Arts de Florence; avec cette seule différence qu'elle a pris le nom d'Assomption, et que, suivant la disposition de la composi- tion en deux parties superposées, la figure centrale placée, si l'on nous passe une expression triviale, au rez-de-chaussée dans le tableau de Lyon, est transportée au premier étage dans celui de Florence. Quant à la place ainsi laissée vide, elle est remplie par une figure d'apôtre qui se retrouve telle quelle dans plusieurs tableaux du Pérugin. Dans le tableau de Pise, la composition a dû se modifier en vue de la place réservée par les compartiments de la me- nuiserie. Le cadre forme, dans le sens de la hauteur^ un parallélogramme très-allongé. Il n'y a donc plus de place pour les accessoires et le paysage qui se voient dans le tableau de Lyon. Ainsi, la figure qui se dépouille de ses vêtements dans le fond, et qui n'a d'autre raison d'être ici, comme les figures nues qui servent de fond à la Sainte-Famille de Michel- Ange , de la Tribune, que la satisfaction trouvée par le peintre dans l'élude du nu, cette figure est supprimée. De plus, les personnages ont été retournés. Ainsi à Pise, c'est l'Abraham qui est à la gauche du spectateur et l'Isaac à sa droite. La première figure est légèrement modifiée, car si elle eût été exactement conservée en la retournant, ce n'eût plus été la main droite, mais la main gauche qui eût été prèle à frapper. Il est drapé avec un peu plus de noblesse ; la tête est exactement la même. Quant à l'Isaac, au lieu de n'avoir qu'un -seul genou sur la pierre du sacrifice, il y est complè- tement agenouillé. Ce n'esl pas le même modèle qui païaîl avoir servi. A Pise, l'éphèbe est un peu plus âgé; le torse plus ample, d'un beau contour, plus sculptural encore et vrai-