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A ANDRÉ DEL SARTE. 291 N'était une forme généralement un peu pauvre, quelques dra- peries inexpérimentées, roides et comme travaillées dans du métal, enfin une certaine gaucherie timide dans quelques parties, on pourrait dire que dans cet ouvrage Andréa cou- doie Raphaël. A notre avis ces compositions sont bien supérieures à celle de la Maclona del Sacco qui jouit d'une si grande réputa- tion, et fut peinte dans le môme cloître, un certain nombre d'années plus tard. On y retrouve comme cet excès de grâce que nous avons signalé. Ce dernier sentiment est encore bien plus caractérisé dans des fresques en camaïeu, peintes seulement à son retour de France dans le cloître de la con- frérie Dello Scalzo, à Florence, et qui représentent l'histoire de saint Jean-Baptiste. C'est peut-être la seule fois où il touche vraiment à la manière; les attitudes se contournent, les types de figure s'arrondissent,les commissures de la bou- che se relèvent ; mais ce qu'il y a de remarquable, c'est que, bien qu'exécutées a la fresque, ces peintures ont le moelleux et la souplesse accomplie des peintures à l'huile du même maître. Mais les fresques de V Anwunziata, pour