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RAPPORT
S13R
LE CONCOURS DE POÉSIE
LU P A R
M. GILARDIN
PRÉSIDENT DE Ã/ACADÉJIIE IMPÉRIALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES
ET ARTS DE LYON"
Dans la séance publique du 9 juillet 1861
(mi-
Mais de ce langage si vrai nous allons tomber dans une
fiction, et ce ne sera pas sans déplaisir et sans déconvenue.
L'auteur imagine de faire apparaître tout a coup le Génie
de la Savoie, avec lequel il va converser. Les vers seront
encore purs et harmonieux, mais encadrés malheureuse-
ment dans une invention banale.
Soudain , à sa vue éblouie,
Le front ceint de brillants créneaux,
Apparaît un noble Génie
Qui parle au poète en ces mots :
— Sèche, ô mon fils, sèche tes larmes,
Chasse au loin de vaines alarmes
Sans bruit de guerre, sans cri d'armes,
Ton vœu patriotique est enfin écouté.
Le Rhône, tout français, n'est plus une frontière,
Et, sur la politique altière,
La nature a repris son droit incontesté.
Prends donc ta lyre harmonieuse,
Dérobe au bruit de mes torrents,
A ma brise délicieuse,
Comme à mes ruisseaux murmurants,
A mes autans dont les haleines