Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                           BIBLIOGRAPHIE.                         243

   « Il fallait que Satan fût bien fou le jour où, emportant le Christ
sur une montagne, il essaya de le tenter à l'aspect des royaumes
de la terre ? Qu'il connaissait peu le monde, à cette époque ! Aussi
le Christ préféra-t-il mourir sur le gibet de Barrabas, que de ré-
gner sur la chaise de César. »
   « Il n'est pas permis de mourir, c'est-à-dire de rompre le bail
de l'existence signé à terme secret, par celui à qui l'existence
appartient. »

   XXIX. Le difdè des hommes sérieux. — «Celui-là?... c'est
l'homme d'État, front de vautour, sourcils en broussaillc, regard
à l'affût, échine tortueuse, mains prenantes, lèvres douces, cœur
éclaboussé de honte sous une poitrine constellée. »

   XXX. Fille perdue. — « Une femme était affaissée contre le
pave du ruisseau, l'épaule nue, le visage caché dans ses mains.
Elle tressautait de sanglots et frissonnait sous les longs plis d'une
robe aux magnifiques ondoiements. Des broderies en rehaussaient
les pans, et des pierreries couraient aulour.de sa ceinture. Bientôt
elle releva sa tête sublime de beauté et de douleur. Comme
Madelainc la pécheresse , il lui restait, entre tous les sages
effrayés, assez d'amour pour ne point craindre ; et comme la
femme adultère, elle se trouvait, tous les pécheurs s'élant enfuis,
dans une divine solitude. La mort l'aperçut et lui ouvrit ses bras.
Une voix cria : Elle précédera dans le royaume des cieux ceux
qui l'ont laissée comme perdue. »

    XXXI. De différentes façons de mourir. — « L'idée fixe de la
mort anéantirait les progrès des nations, l'avenir des familles et
l'effort des individus. Ce n'est point là le souhait du créateur ;
autrement il eut été plus simple de ne pas créer du tout. »
   « Entre toutes les façons de mourir, il en est deux qu'on doit
spécialement condainncr : le suicide et l'exécution : toutes deux
sous le coup du commandement : Tu ne tueras point. La société
n'a qu'un droit, celui de protéger l'existence des bons; elle
n'a pas celui de punir l'attentat des méchants. La justice hu-