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                          BIBLIOGRAPHIE.                        239

   XIII. Dieu et néant. •— XIV. Le puits de vérité. — « Les an-
ciens qui ont remué de leur génie tout ce que nous cherchons,
se sont arrêtes comme nous, en face du mystère de la création.
La main qui n lancé le monde par l'espace, semble lui faire
encore le signe de taire le double secret de son origine et de son
but. »
   « Se reconnaissant misérables et obscurs, les hommes du lu-
mineux Orient ont rassemblé leur conseil autour d'un puits de
rafraîchissement et d'espoir, décidant tous que là, dans le fond
de l'eau, nue et cachée, entrevue et cependant insaisissable, se
tenait la Vérité. Quel est ce puits? La tombe. »
   « A ce puits du sépulcre, vinrent jadis se désaltérer les pa-
triarches. Les filles de la Palestine dansaient à l'entour. Rebecca,
près du bord, tendit sa cruche à Eliczer. Les Philistins tentèrent
vainement de le combler. La pécheresse y courut laver ses mains,
et Jésus-Christ, assis tout contre, dit à la Samaritaine en lui
révéjant sa divine profondeur : Celui qui en boit une seule fois ne
pourra.plus mourir. »
   « C'est ce puits qui fait le fondement de nos dogmes, la base
de nos églises. La tour gothique ne se tient debout que sur lui.
Elle n'est, en réalité, que son prolongement extérieur. Il y a un
mystérieux accord entre la cloche sur le ciel et le silence sous la
terre. C'est à cette source que nous devons puiser, nous qui
adhérons fortement à lu foi catholique, la plus belle comme la
plus douce des croyances ; celle qui enchante les mystères alors
qu'elle ne les explique pas, et enivre les âmes alors qu'elle ne
raisonne plus. »
   « Le ver du doute, inconnu à l'antiquité, est dévorant au cen-
tre du fruit catholique. Ayant accompli son œuvre, il en engendre
un autre, le ver solitaire des cœurs d'aujourd'hui, que Bossuet
a vu naître et qu'il a dénommé l'inexorable ennui, »

   XV. De la terre de mort. — « Ce qui est beau et bon dans la
vie de l'homme, repasse par la mort pour renaître bon et beau.
On respire comme un souvenir mêlé de regrets dans les baumes
confondus des résédas, des anémones et des fleurs d'oranger.