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224               CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE.

sur des présomptions singulières. N'a-t-on pas donné
comme une preuve de l'origine sarrasine de certains villages
le fait que les habitants de ces villages avaient l'habitude de
se marier entre eux et de peu communiquer avec leurs
voisins? Or ce fait était autrefois très-ordinaire, non seule-
ment dans les anciennes provinces qui ont formé le dépar-
tement de l'Ai», mais dans toute la France, mais en Allema-
gne même où les Sarrasins n'ont jamais pénétré, et il s'ex-
plique parfaitement par les usages de la main-morte et des
communautés rurales.

                  Séance du 7 juin 1861.
    M. Martin-Daussigny met sous les yeux du Comité un
magnifique spécimen de l'art de la serrurerie au XVIe siècle.
Ce beau morceau provient du château de Chandée, en Bresse.
Les ferrures et boiseries de ce château sont citées par
Guichenon.
    L'orateur communique au Comité une lettre dans laquelle
il est fait mention d'une découverte faite à la Burbanche
(Ain) ; c'est ie dessus d'un sarcophage assez singulier par
l'existence d'une saillie demi-ovoïde au point correspondant
avec la tête de l'inhumé, et d'une seconde saillie entière-
ment pareille au milieu. Les angles de la pierre sont coupés
en chanfrein vers les pieds.
    L'auteur de la lettre cherche par une explication fort in-
génieuse h interpréter la signification de cette forme bizarre,
mais cette interprétation ne paraît pas satisfaisante.
    La découverte de cette pierre a eu lieu dans les fondations
d'une chapelle dépendant du prieuré de Savigny : quant au
sarcophage lui-même, il y a longtemps qu'il avait disparu.
La pierre nouvellement découverte ne porte aucune trace
 d'inscription.
    M. Martin-Daussigny cite aussi le torse d'une statue de