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CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. 221 par exemple. Cette pièce est intéressante parce qu'elle fait connaître divers procès et débats des habitants de Ville- franche avec le sire de Beaujeu, leur seigneur. Le même membre fait connaître d'autres lettres patentes à propos d'un défi porté à la viiie par la clame de Saint-Trivier, sœur du sire de Beaujeu. Le roi fait défense à la dame de Saint- Trivier et consorts d'employer aucunes voies de fait, et il ordonne de mettre les panonceaux royaux sur les portes des complaignants. Toutes ces pièces ont été transcrites sur un registre des actes de la commune de Villefranche ; elles sont entièrement inédites et jettent un certain jour sur les troubles qui ont amené la vente de la sirerie de Beaujeu par Edouard il a Louis de Bourbon. On doit constater en effet que les anciennes dynasties féodales ont fini presque toutes de la même manière. C'est a la suite de querelles semblables que la juridiction royale s'est étendue et généralisée à peu près vers cette époque. C'est de cette époque aussi que date Je premier dévelop- pement important de la ville de Villefranche, et la plupart de ses anciennes maisons. L'église même est de la fin du XVe siècle, quoique évidemment entée sur une ancienne chapelle. M. Desjardins, présent à la séance, donne quelques renseignements sur les anciennes maisons de Villefranche dont quelques-unes vont disparaître. M. Smilh a obtenu de- puis de M. le maire de Villefranche que rien ne sera négligé pour conserver d'une manière ou d'autre les souvenirs d'histoire ou d'architecture qui s'y rattachent. M. Smith expose quelques considérations sur les anciennes et les nouvelles traductions de César, à propos de l'essai ré- cent que M. de Saulcy a publié sur l'émigration des Helvètes ; il montre que le texte de César autorise encore bien des interprétations et des conjectures, et qu'avec l'étude com- parée des monuments , des médailles, des localités même , on peut y faire de véritables découvertes.