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                              RAPPORT
                                        SUR



  LE CONCOURS DE POÉSIE
                                       LU P A R



                               M. GILARBIN
     PRÉSIDENT   DE   L'ACADÉMIE   IMPÉRIALE      DES   SCIENCES,   BELLES-LETTP.ES

                               ET   AUTS   DE     LYON



                 Dans la séance publique du 9 juillet 1861




   L'Académie de Lyon a proposé ce sujet, dans le concours
ouvert pour le prix de poésie : la réunion de la Savoie à la
France.
   Elle a voulu être la première a fêter, au milieu d'une solen-
nité des lettres, le grand événement qui venait de reporter
plus loin, jusqu'à la chaîne des Alpes, notre frontière, et de
nous rendre un rameau de notre territoire et de notre race
que le tort de longs siècles de l'histoire avait été de nous en-
lever.
   Il nous appartenait de faire ainsi h des voisins d'hier, Fran-
çais comme nous aujourd'hui, les gracieuses avances de la
poésie et du patriotisme. Lyon n'est-il pas plein du souvenir
des événements qui ont déterminé de ce côté la frontière? Ne
sommes-nous pas un centre de ces belles traditions? 11 y a
quelques jours, sous le marteau des démolitions qui prépa-
rent le magnifique rajeunissement de notre cité, vous eu;sie :
entendu tomber la dernière pierre de notre hôtel de Tréfec -
turc qui fut l'ancien couvent des Dominicains : c'est la que
le Dauphin viennois, revêtu en entrant des insignes de la