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172 H0TEL-DE-V1LLE DE LYON. avec une patience de bénédictin, a cherché et retrouvé péniblement, dans une peinture extrêmement altérée et effacée, particulièrement à la voûte, les contours de l'œuvre première du grand peintre de l'Hôtel de Ville. Le résultat est aussi satisfaisant qu'il était possible de l'obtenir d'une peinture dont la restauration, au premier moment, nous avait semblé impossible ; mais la peinture est restée sombre parce que nous tenions à lui conserver son harmonie, et difficile à bien reconnaître, parce que les enduits sur lesquels elle a été faite sont si grossiers, que le miroitement des surfaces nuit beaucoup à l'intelligence des sujets. Nous croyons donc pouvoir être utile à quelques personnes, en indiquant les principaux motifs de cette importante composition. L'Incendie de Lyon, décrit par Sénèque dans une de ses Epîtres, forme le motif principal de la com- position, et se trouve à droite, au-dessus de la pre- mière rampe; il est désigné par l'inscription placée au-dessous : TJna nox interfuit inter Urbem maxi- mum et nullam. A gauche, les effets que cet incendie produisit sur la terre sont personnifiés par des gens de la cam- pagne et des étrangers, qui témoignent leur étonne- ment de ne plus retrouver la ville qu'ils étaient accoutumés à voir. A la voûte, le peintre a montré l'état du ciel pen- dant le désastre, et les dieux de l'Olympe, accom- pagnés de figures allégoriques représentant les quatre parties du monde, s'intéressant à réparer les malheurs de la ville. D'autres figures isolées, et peintes en grisaille,