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APPENDICE A LA NOTICE DE LA MAISON DU JEU DE PAUME DE SAINT-PAUL (1). Depuis le travail que j'ai inséré dans le précédent volume de la Revue, j'ai visité de nouveau le jeu de paume de Saint-Paul, dont la maison se tiouve en pleine démolition. La salle où se pratiquait cet exercice s'étendait parallèlement à la rue de VAngile, et l'une de ses extrémités avait des fenêtres donnant sur l'impasse de l'ancienne douane. En dernier lieu, elle était occupée par un vaste atelier d'apprêt, et l'étage superpose par une imprimerie. On voyait encore, au-dessus d'une porte donnant clans l'atelier d'apprêt, une inscription indiquant que la buvette se trouvait dans la pièce voisine. Cet établissement extrêmement vaste reposait sur un double étage de voûtes, rez-de-chaussée et premier. Le mouvement que se donnaient les joueurs nécessitait l'emploi des voûtes pour assurer la solidité du pave- ment inférieur. L'élévation de la salle atteignait la toiture de la maison, et c'est postérieurement à la suppression du jeu de paume qu'elle fut divisée en deux étages, ayant chacun leur plancher supérieur. L'idée d'avoir établi cette salle à un second étage se comprend facilement : on gagnait par la hauteur le jour que l'on trouvait à peine entre une cour et l'étroite rue de VAngile. En outre, il existait, probablement dans la toiture des ouvertures vitrées qui laissaient pénétrer la lumière. J'ai dit que flans ma jeunesse j'avais pénétré dans la salle du jeu de paume, mais que je ne savais pas si elle était encore fréquentée parles joueurs. Depuis, un de mes amis et contemporains, M. Eugène Dumortier, trésorier de la Société d'agriculture, m'a dit qu'il se rappelait fort bien d'avoir été conduit dans ladite salle par son père , grand amateur de l'exercice de la paume, et qu'il avait été témoin des parties engagées dans ce local. Voici donc un jeu quia entièrement disparu, ainsi que celui du mail, dont la promenade des Tapis, le long des remparts de la Croix-Rousse, était le théâtre ! Mais nous n'avons rien perdu à la disparition de ces deux antiques jeux, car ils ont été remplacés par celui de la Bourse, qui est bien autrement plus propre à l'hygiène physique et morale. Paul ST.-OLIVE (1) Voir la Revue du Lyonnais, t. XXII, nouvelle série.